Exposition 2023 Louis de Funès et l’automobile
Exposition 2023 Louis de Funès et l’automobile
« En vadrouille avec Louis de Funès l’acteur et ses voitures de légende.«
Rendez-vous au Musée National de l’Automobile pour redécouvrir les voitures emblématiques des films de Louis de Funès, disparu il y a tout juste 40 ans.
Né le 31 Juillet 1914 à Courbevoie Louis de Funès de Galarza est à minima l’une des plus grandes stars françaises du cinéma. Il marqua de nombreuses générations grâce à son talent d’acteur notamment comique qu’il mit à l’épreuve dans plus de 140 films.
Cette année pour rendre hommage à ce grand homme du 7ème art français le Musée éponyme (Louis de Funès, à Saint Raphaël) a décidé de consacrer, avec la collaboration du Musée National de l’Automobile(Collection Schlumpf) une exposition dédiée aux models devenus iconiques utilisés par l’acteur dans ses films.
L’exposition réunit 20 véhicules dont quatre modèles originaux ayant servi lors des tournages du Corniaud (la 2CV démantibulée, deux Rolls-Royce et une Cadillac) et des Gendarmes (une Ford Mustang et une Oldsmobile).
Le public peut ainsi découvrir dans sa déambulation des affiches de films, des photos de tournage, des objets tel que le chapeau original de Rabbi Jacob, des tenues faisant référence aux films ou encore des dioramas représentant certaines des scènes les plus connues de Louis de Funès au volant.
Un parcours chronologique qui débute dans les années 1960
Le parcours commence par les années 60, période durant laquelle la voiture devient progressivement un symbole de liberté et de prospérité pour de nombreux français. Icône de l’époque, la 2 Cv est aussi la star d’un film de 1965 et d’une scène d’ouverture devenue culte : celle du Corniaud dans laquelle Bourvil, brusquement arrêté dans sa course par la rencontre fracassante avec la Rolls-Royce de Louis de Funès, se retrouve au volant d’une 2 CV complètement disloquée. Pour la première fois, cette scène est reproduite grâce à l’exposition d’une Rolls-Royce et de l’un des modèles originaux de la 2 Cv du film.
Pour la petite anecdote Pierre Durin (des plus grands spécialistes trucages de l’époque) conçu une Citroën 2CV AZ en pièces détachées, puis réassemblée et maintenue entière par 250 boulons explosifs. De petits appareils électriques faisaient sauter les crochets désolidarisant les morceaux au moment opportun à l’aide d’une télécommande.
Lors du tournage tout se passe comme prévu, à un détail près : Bourvil sort de son véhicule volant à la main, se prend les pieds dans la tôle éparpillée à terre, et improvise cette phrase : « Bah maintenant, elle va marcher beaucoup moins bien, forcément ! » qui provoque un éclat de rire de Louis de Funès qui se vit obligé de se placer dos à la caméra pour ne pas mettre en péril le résultat de cette séquence.Le visiteur redécouvre ensuite le modèle le plus emblématique du cinéma de Louis de Funès : la Citroën méhari de la série des gendarmes, qui a acquis une notoriété au-delà de nos frontières grâce au succès de la saga.
Par la suite l’exposition plonge les visiteurs dans les années 70. « L’homme orchestre » s’ouvre sur une course poursuite infernale dans laquelle Louis de Funès, au volant de sa Fiat 124 coupé, affronte des voitures sportives de l’époque (Alfa Romeo Giulia, Lamborghini Miura…).
Cet espace met aussi en lumière la Citroën DS, voiture révolutionnaire à l’époque, adoptée notamment par le général de Gaulle, et l’un des modèles que l’on aperçoit le plus dans les films de Louis de Funès : Les aventures de Rabbi Jacob, Les grandes vacances, Hibernatus, Le grand restaurant, ou bien encore Fantômas se déchaîne.
Les 70s sont aussi la décennie de l’aile ou la Cuisse, la Zizanie, sur un arbre perché ou encore la Soupe aux choux. Période durant laquelle l’acteur français apparaitra régulièrement au volant d’une autre célèbre Citroën, la DS tels que dans Hibernatus, Le Grand Restaurant, Les Grandes Vacances, Les Aventures de Rabbi Jacob… Mais c’est véritablement dans Fantômas se déchaîne qu’elle deviendra une star et fait la gloire de Citroën grâce au génie du chef décorateur Max Douy qui accomplit le fantasme de la voiture volante.
Pour la petite histoire, en dehors de son apparition dans les films aux côtés de Louis de Funès la Citroën DS est apparue jusqu’à présent dans plusieurs centaines de films (et séries) français et étrangers tels que : l’Aventure c’est l’aventure, le Samouraï, Les Tontons flingueurs, Wasabi, Scarface, Retour vers le Futur, Arrête-moi si tu peux, Da Venci Code, X-men Le Commencement, Buffy, NCIS, Le Mentaliste…etc.
La 2ème partie du parcours est dédié à la route des vacances, en écho au film « Les grandes vacances » de Jean Girault. Un espace spécial est proposé ici pour permettre aux enfants d’appréhender de manière ludique l’univers automobile sous plusieurs angles, en parallèle de plusieurs extraits de films projetés dans le parcours.
Rémy Julienne, le génie français des cascades
Un focus est aussi proposé sur Rémy Julienne, le « Einstein des cascades », qui assura les cascades de plus de 400 films dont La Grande Vadrouille, Les Aventures de Rabbi Jacob ou bien encore la série Les Gendarmes.
Pour clôre cette aventure, l’exposition aborde les liens qu’entretenait Louis de Funès avec les voitures en dehors des plateaux de cinéma, lui qui possédait quelques modèles incontournables de son époque tels qu’une 4CV, une Traction 11 légère, une Versailles, ID 19, DS 19, Jaguar MK2, Renault 6 et une Fiat 650.
Bonne visite !